mercredi 7 décembre 2011

8 albums à avoir dans son iPod...

   

1. Superbus - Aéromusical
Superbus ne fait peut être pas l'unanimité.
Mais cela serait dommage de passer à côté de l'album de leurs début, de rock aux accents punks si frais et positif, composé par une Jennifer Ayache de moins de 20 ans qui a déjà envie de faire ses preuves dans le monde de la musique. Il y a dans cet album Tchi-Cum-Bah qui a su faire une place au groupe dans le public français, A Travers Toi qui commence par une très sombre mélodie à la guitare et finit par un énorme riff, un des plus beau du groupe et Into The Groove, une incroyable reprise de Madonna en version punk.

2. Nirvana - Nevermind
Nirvana c'est avant tout cet album, qui a de suite connu un immense succès.
C'est l'arrivée dans le groupe du batteur Dave Grohl, c'est Smeels Like Teen Spirit, qui marquera pour toujours le rock mais aussi Lithium, Polly, Drain You, Come As You Are... Bref,  toutes les chansons valent le détour de cet album mythique, à posséder.

3. Indochine - Alice & June
Indochine c'est 30 ans de discographie et un style qui a évolué.
Cependant, si je devais sélectionner un seul album, ça ne peut être que lui.
Alice & June est le plus long album du groupe (2 CD, de 11 et 10 morceaux), que le groupe a mis 2 ans à composer.
C'est un album qui nous raconte, au fil des pistes, une triste histoire, celle de l'amitié et au final du suicide de deux adolescentes, tout en y mêlant de nombreuses références à Alice au pays de merveilles.
De cet album ressortent des morceaux connus comme Alice & June ou Adora, mais les autres sont également des perles, comme le magnifique duo avec Brian Molko sur Pink Water 3, Sweet Dreams ou Starlight.

4. Pulp Fiction (soundtrack)
Parce que ce film, au delà d'une histoire de gangster à Los Angeles, est un hommage aux 60's, par des scènes comme le Diner américain mais surtout par sa bande originale, élue meilleure BO aux Brit Awards en 1995.
On y trouve un bel échantillon de rock'n'roll : du Chuck Berry et du Ricky Nelson, de la surf music avec en fin du film Surf Rider  des Lively Ones et des morceaux plus pop, le tout nous plongeant dans une ambiance que j'affectionne particulièrement, et coupé des répliques cultes du film.

5. The Beatles - Help!
Dur de sélectionner un album des Beatles... Mais à mon goût, celui se démarque des autres.
Il se situe en 1965, au milieu de la carrière du groupe, et ce tournant entre le rock'n'roll des débuts et le pop rock des derniers albums vaut musicalement le détour.
Ensuite, il contient la majorité de mes chansons préférées du groupe : le célèbre Yesterday de McCartney, les très plaisants Ticket To Ride, The Night Before et Help! (vous vous en doutiez ^^) qui est l'appel à l'aide d'un groupe détruit par son inégalable popularité.

6. Lady GaGa - The Fame Monster
C'est l'album de l'incontournable Gaga. L'album où musicalement comme esthétiquement, elle s'est différenciée des autres artistes pop actuelles. The Fame, on doit le reconnaître, ne brille pas tant que ça niveau originalité, et c'est quand j'ai découvert l'univers de The Fame Monster que j'ai accroché au phénomène Gaga. Rien que sa pochette se différencie de tous  les autres artistes, comme elle l'a déclaré : "Je ne veux pas offrir une couverture très glamour de moi en train de me frotter, comme les autres blondes le feraient.". Il fut porté par des clips incroyables, comme celui de Telephone, et l'ensemble des pistes vaut le détour, car il mérite sa popularité.

7. Muse - Origin Of Symmetry
Très mélodique et électrique à la fois, cet album est magnifique du début à la fin. Il est bien plus original que les derniers opus de ce groupe ; des sonorités diverses sont présentes : une entêtante mélodie au piano en ouverture de New Born ou une orgue sur Megalomania.
Les thèmes abordés sont également très intéressants : la peur des technologies qui nous dépassent sur New Born, une population soumise à du totalitarisme sur Citizen Erased ou la religion sur Megalomania.

8. U2 - Under A Blood Red Sky
Et pour finir, ce court live de U2 qui montre à lui seul la puissance live du groupe, avec leurs premiers grands succès, de I Will Follow à Sunday Bloody Sunday.

Et vous, quels albums mettriez-vous dans votre top 5, 8 ou  10 ?

   

lundi 28 novembre 2011

Le rock'n'roll n'est pas mort en France : il y a ODyL.

Review du 27/11/11.

Photo : Laurie Montagner
Ce show se déroulait dans le cadre des sélections Alors Chante, à la salle des fêtes de Caylus.
Caylus est vraiment un petit village, comme je n'en ai pas souvent vu. C'était assez dépaysant.
Malgré un panneau mal placé nous avons finalement réussi à trouver le lieu du concert, où je regrette la disposition des chaises.
C'est donc assis au premier rang, entourés d'habitants du village, que l'on attend.
On voit rapidement passer Odyl et son bassiste Jey, puis le premier groupe entre en scène.
Musicalement, ce groupe était "pas mal", assez original avec une batterie, un yukulélé, une guitare (ou basse en fonction des titres) et un instrument à vent donc je ne connais le nom (hautbois? clarinette?).
Cependant on accroche pas, et le public non plus : à la fin de leur performance l'organisateur demandera au public "d'aller au bar s'ils veulent parler".
(Et le chanteur qui enlève son tee-shirt, saute de scène et se met à imiter le singe au milieu des enfants terrorisés, j'ai trouvé ça de mauvais goût.)
Le groupe finit donc par s'en aller sous des applaudissements polis.
Enfin, on installe le matériel pour ODyL, assez rapidement. La miss accroche une petite poupée à son micro. Un objet fétiche? Le temps d'aller jeter un coup d'oeil à la set, différente de celle de ses précédents concerts, et les lumières s'éteignent et le show d'ODyL, en petit tee-shirt rose, jean noir, fleur blanche dans les cheveux et rouge à lèvres rouge vif, commence.
Dès que le projecteur s'allume, dès que les premiers accords de guitare résonnent, dès que ODyL entame les paroles de "Pas d'accord", j'ai presque les larmes aux yeux.
C'est tellement rock, c'est tellement fort, et il y a ce truc dans la voix, cette puissance, cette violence... 
Elle nous montre à quel point elle croit en ses mots, et nous fait y croire aussi.
Alors que le public était assez distrait, bavard pour le premier groupe, depuis son entrée en scène tout le monde se tait face à ODyL ; son impressionnante présence scénique inspire le respect.
La set se poursuit, après un endiablé Rouge à lèvres "car elle en met vraiment partout!" on passe à des morceaux plus acoustiques, tels Gamine, avec une tentative (un peu ratée?) d'apprendre les paroles au public ou Le Temps.
Entre les morceaux, le public scande des "ODYYL, ODYYL, ODYYL!". Pour un public que je présume familial et globalement pas composé de grands amateurs de rock, je trouve ça impressionnant. C'est l'effet Odyl.
Retour à la guitare électrique pour les derniers morceaux. 
ODyL nous invite à nous lever, chose que personnellement j'attendais depuis le début du concert, et on peut enfin s'approcher un peu.
Douce & Docile, avec un public qui est enfin (en petite partie) debout, rend bien, on s'attarde sur les "Et on s'appelle Odyl...". Encore un morceau et le concert se termine, sous les forts applaudissements d'un public qui en aurait voulu encore. En sortant de la salle on entend un peu partout beaucoup de bien sur ODyL : tous ont l'air ébahis, agréablement surpris du show et de ses chansons.

Photo : Laurie Montagner

ODyL c'était juste incroyable, à vivre, à ressentir, et tellement rock'n'roll, bien plus que les autres artistes rock actuels.


En savoir plus sur ODyL ? Facebook - Twitter - YoutubeSite officiel

dimanche 18 septembre 2011

Hunger Games, Suzanne Collins

Une des caractéristiques les plus marquantes de ce roman est son contexte. Nous nous trouvons dans l'Amérique du Nord du futur, ou plutôt ce qu'il en reste. Après de nombreuses catastrophes naturelles, les ruines du nord du continent ont été unifiés en un Etat, Panem, lui même divisé en 12 districts entièrement soumis et contrôlés par le Capitole, l'autorité suprême.
C'est ce Capitole qui organise chaque année une sanglante émission télévisée. Pour rappeler à l'ensemble du pays sa domination, une jeune fille et un jeune homme de chaque district sont tirés au sort pour participer aux Hunger Games. Dans ce jeu, les 24 candidats sont lâchés dans une dangereuse arène. La seule possibilité de gagner, et de retourner dans son district, est d'être le dernier survivant. Tout le pays est ainsi forcé de regarder le spectacle annuel de 24 jeunes s'entretuant.
L'héroïne, Katniss, se retrouve ainsi dans cette arène, et doit maintenant combattre pour sa survie et surtout pour pouvoir retrouver sa famille. Son fort caractère lui fait éprouver un dégoût particulièrement vif pour le Capitole, ce que ces derniers finiront par comprendre. A ses dépends...

Ce roman est extrêmement sombre. On est plongé dans un univers sinistre, et le personnage principal se retrouve contraint de se battre pour survivre.
La première moitié du roman, qui correspond à la mise en place du contexte, est un peu longue bien que très émouvante. La deuxième moitié est par contre si rythmée que l'on ne peut pas s'arrêter de la lire.

Je recommande ce livre, aussi bien pour ses questions sur la société qu'il nous pose, pour l'émotion que nous fait éprouver notre attachement pour Katniss que pour ce frisson d'angoisse qui croît au fil des pages.

Que pensez-vous de cette série ?

lundi 8 août 2011

Dance With The Devil, The Sounds


Il fallait parler de cette chanson.
Elle captive dès les premières secondes avec sa musique poignante et ses répétitions de one électroniques.
Elle continue de nous captiver ensuite par la voix forte, puissante et très belle de Maja, qui nous évoque comment la danse nous réunis, et nous permet d'aller jusqu'à conquérir la la planète.
Le tout est sur une musique plutôt rock aux touches électros.

Mais le plus beau moment de la chanson est sûrement le refrain.
Explosif, il n'arrive qu'à 1:20. Sur une musique plus rock que le couplet, Maja nous y communique de nombreuses émotions d'une voix plus puissante et plus énergique encore que le couplet.

Après un autre couplet, un autre refrain, un pont instrumental un peu trop électro peut-être, arrive enfin le refrain final. Celui-ci s'enchaîne directement avec one music, one rhythm, one feeling, one love... qui sont eux même coupés par des derniers So don't stop me now when I'm alive et 'Cos I control your life tonight et leurs réponses You dance with the devil.
Tout cela rend cette partie de la chanson très forte. La puissance du morceau y atteint son point culminant, avant de retomber brutalement sur des notes de synthé suivis de simples accords de guitare pour terminer le morceau.

Cette chanson est accompagnée d'un clip assez original et, grâce à sa réalisation simple et donc sobre, très esthétique. 
Il est par contre assez compliqué à décripter. 
Il semble, selon ma vision personnelle, que la façon dont grâce à leurs chanson, les membres du groupes se libèrent de leur "chaînes" et semblent à la fin "libres" se réfère au message général de la chanson, c'est-à-dire que la danse permet d'unir et de réaliser l'impossible.

Ce fut pour moi une découverte live, une claque musicale, et je ne m'en lasse pas.
Dance With The Devil donne envie d'en savoir davantage sur The Sounds, et de s'empresser d'aller écouter leurs albums.

dimanche 31 juillet 2011

16/07/11 - Lilly Wood And The Prick + The Sounds @ Biarritz


Lilly Wood And The Prick 

Le concert sur la plage du Port Vieux prévu pour 20h débuta avec beaucoup de retard par le groupe Pendentif, sûrement de la région.
Leurs chansons étaient plutôt sympas, même si l'ensemble manquait d'énergie et nous empêchait de vraiment accrocher à leur univers.
La nuit commence à tomber, et le groupe finit sa set.
Le temps du changement de matériel est long, très long, et est accompagné d'une DJ set que je trouvais plus énervante qu'autre chose, et d'un niveau sonore beaucoup plus élevé que le concert. Désagréable.
Les choses sérieuses commencent quand les Lilly Wood And The Prick montent sur scène, avec la chanteuse Nili, bouteille de bière à la main, vêtue d'une veste noire qui laissait voir qu'elle n'avait rien en dessous (hormis un soutien-gorge) et d'un leggin' turquoise, et capuche rabattue sur le visage.
Leurs chansons envoient et le public est de suite à réactif, une partie a même l'air de connaître les paroles.
Nili nous invite souvent à chanter ou à taper dans les mains sur les différents titres, et se promène sur scène et s'y amuse.
Après une set très rock mais plus courte qu'un concert normal, le groupe s'en va et c'est à nouveau DJ set désagréable et très longue.
Pendant ce temps, le public se détériore et derrière moi se trouve une majorité de bourrés qui n'avaient rien de mieux à faire pour occuper leur soirée que de pourrir le concert.
Mon voisin de gauche et moi nous faisons piquer la place par deux énormes tas (ou sumos si vous préférez), et se fut tout de suite moins marrant de se retrouver au milieu des bourrés...
C'est un peu avant minuit que The Sounds monte sur scène avec It's So Easy, dont l'intro fait monter la tension, et les membres du groupe arrivent, Maja habillée d'un croisement entre une culotte et un short, un tee-shirt noir avec écrit en grandes lettres blanches JUS LIV (?) et d'une veste en cuir. Ses yeux bien marqués grâce au maquillage, sa tenue et sa chevelure blonde lui donnent l'air très impressionnante.
Elle se met à danser d'une façon assez spéciale, un peu comme si elle courait sur place, qui donne vraiment bien.
It's So Easy est enchaîné avec Dance With The Devil, un grand coup de coeur pour moi.
It's So Easy + Dance With The Devil

Leur set se poursuit et le public (bourré ou non-bourré) est à fond, entraîné par Maja qui communique incroyablement son énergie et tord son corps "dans tous les sens" sur les chansons, avec sa cigarette dans les doigts sur une bonne partie du show. Better Off Dead
De très beaux moments tels que The No No Song (tout le public scandant les no no no...) et No One Sleeps When I'm Awake (c'est un de leurs plus grands tubes et ça se voit) sont vraiment à retenir.

Malgré l'état du public qui est poussé et écrasé par ceux "venus pour faire la fête" on a les étoiles plein les yeux et on essaie de profiter de leur show au maximum.
Leur concert passe très vite et une fois fini, on en veut encore plus.


The Sounds est vraiment un groupe à voir, tant leurs chansons sont plus percutantes en live.

  

The Sounds

samedi 30 juillet 2011

Le Cercle des Huit, Daniel Handler

C'est inévitable : ce livre sera vendu comme un livre trash. La plupart des lecteurs feuilletteront les premières pages sans vraiment les lire, pendant que les hôtesses de l'air rappelleront les mesures de sécurité et, une fois en vol, ils les auront oubliées pour s'intéresser au journal intime lui-même, c'est-à-dire au début de tout. Peut-être regarderont-ils avec dédain mon nom sous l'introduction, s'attendant à des excuses ou à des suppliques. Je n'ai ni les unes ni les autres en magasin.

C'est ainsi que Flannery Culp introduit son journal intime, publié dans le but de justifier le crime sanglant qu'elle a commis.
Dès les pages suivantes, le lecteur est plongé dans l'univers d'une fille de Terminale, où tout se bouscule, se précipite et où elle sombre progressivement dans la folie pour en arriver au drame final.
Cependant, ce livre serait sans doute presque banal s'il n'était pas écrit avec un style aussi original que celui de Daniel Handler, qui fait de cette oeuvre un Attrape-coeurs moderne, mais en bien plus dramatique. Ainsi, malgré le côté inquiétant de la narratrice, nous nous attachons à elle jusqu'au bout, lui excusant presque son crime et se demandant ce que nous aurions fait en ayant vécu la même chose.
S'ajoute enfin une révélation finale qui bouleverse beaucoup notre vision de l'héroïne, et nous pousse à relire une seconde fois l'ensemble du livre afin d'y trouver les indices qui auraient pu nous faire la deviner.

Pour conclure, ce roman, à l'instar des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, série pour ado également écrite par Handler sous le pseudonyme de Lemony Snicket, est tout simplement unique et extrêmement fort.