lundi 28 novembre 2011

Le rock'n'roll n'est pas mort en France : il y a ODyL.

Review du 27/11/11.

Photo : Laurie Montagner
Ce show se déroulait dans le cadre des sélections Alors Chante, à la salle des fêtes de Caylus.
Caylus est vraiment un petit village, comme je n'en ai pas souvent vu. C'était assez dépaysant.
Malgré un panneau mal placé nous avons finalement réussi à trouver le lieu du concert, où je regrette la disposition des chaises.
C'est donc assis au premier rang, entourés d'habitants du village, que l'on attend.
On voit rapidement passer Odyl et son bassiste Jey, puis le premier groupe entre en scène.
Musicalement, ce groupe était "pas mal", assez original avec une batterie, un yukulélé, une guitare (ou basse en fonction des titres) et un instrument à vent donc je ne connais le nom (hautbois? clarinette?).
Cependant on accroche pas, et le public non plus : à la fin de leur performance l'organisateur demandera au public "d'aller au bar s'ils veulent parler".
(Et le chanteur qui enlève son tee-shirt, saute de scène et se met à imiter le singe au milieu des enfants terrorisés, j'ai trouvé ça de mauvais goût.)
Le groupe finit donc par s'en aller sous des applaudissements polis.
Enfin, on installe le matériel pour ODyL, assez rapidement. La miss accroche une petite poupée à son micro. Un objet fétiche? Le temps d'aller jeter un coup d'oeil à la set, différente de celle de ses précédents concerts, et les lumières s'éteignent et le show d'ODyL, en petit tee-shirt rose, jean noir, fleur blanche dans les cheveux et rouge à lèvres rouge vif, commence.
Dès que le projecteur s'allume, dès que les premiers accords de guitare résonnent, dès que ODyL entame les paroles de "Pas d'accord", j'ai presque les larmes aux yeux.
C'est tellement rock, c'est tellement fort, et il y a ce truc dans la voix, cette puissance, cette violence... 
Elle nous montre à quel point elle croit en ses mots, et nous fait y croire aussi.
Alors que le public était assez distrait, bavard pour le premier groupe, depuis son entrée en scène tout le monde se tait face à ODyL ; son impressionnante présence scénique inspire le respect.
La set se poursuit, après un endiablé Rouge à lèvres "car elle en met vraiment partout!" on passe à des morceaux plus acoustiques, tels Gamine, avec une tentative (un peu ratée?) d'apprendre les paroles au public ou Le Temps.
Entre les morceaux, le public scande des "ODYYL, ODYYL, ODYYL!". Pour un public que je présume familial et globalement pas composé de grands amateurs de rock, je trouve ça impressionnant. C'est l'effet Odyl.
Retour à la guitare électrique pour les derniers morceaux. 
ODyL nous invite à nous lever, chose que personnellement j'attendais depuis le début du concert, et on peut enfin s'approcher un peu.
Douce & Docile, avec un public qui est enfin (en petite partie) debout, rend bien, on s'attarde sur les "Et on s'appelle Odyl...". Encore un morceau et le concert se termine, sous les forts applaudissements d'un public qui en aurait voulu encore. En sortant de la salle on entend un peu partout beaucoup de bien sur ODyL : tous ont l'air ébahis, agréablement surpris du show et de ses chansons.

Photo : Laurie Montagner

ODyL c'était juste incroyable, à vivre, à ressentir, et tellement rock'n'roll, bien plus que les autres artistes rock actuels.


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