dimanche 31 juillet 2011

16/07/11 - Lilly Wood And The Prick + The Sounds @ Biarritz


Lilly Wood And The Prick 

Le concert sur la plage du Port Vieux prévu pour 20h débuta avec beaucoup de retard par le groupe Pendentif, sûrement de la région.
Leurs chansons étaient plutôt sympas, même si l'ensemble manquait d'énergie et nous empêchait de vraiment accrocher à leur univers.
La nuit commence à tomber, et le groupe finit sa set.
Le temps du changement de matériel est long, très long, et est accompagné d'une DJ set que je trouvais plus énervante qu'autre chose, et d'un niveau sonore beaucoup plus élevé que le concert. Désagréable.
Les choses sérieuses commencent quand les Lilly Wood And The Prick montent sur scène, avec la chanteuse Nili, bouteille de bière à la main, vêtue d'une veste noire qui laissait voir qu'elle n'avait rien en dessous (hormis un soutien-gorge) et d'un leggin' turquoise, et capuche rabattue sur le visage.
Leurs chansons envoient et le public est de suite à réactif, une partie a même l'air de connaître les paroles.
Nili nous invite souvent à chanter ou à taper dans les mains sur les différents titres, et se promène sur scène et s'y amuse.
Après une set très rock mais plus courte qu'un concert normal, le groupe s'en va et c'est à nouveau DJ set désagréable et très longue.
Pendant ce temps, le public se détériore et derrière moi se trouve une majorité de bourrés qui n'avaient rien de mieux à faire pour occuper leur soirée que de pourrir le concert.
Mon voisin de gauche et moi nous faisons piquer la place par deux énormes tas (ou sumos si vous préférez), et se fut tout de suite moins marrant de se retrouver au milieu des bourrés...
C'est un peu avant minuit que The Sounds monte sur scène avec It's So Easy, dont l'intro fait monter la tension, et les membres du groupe arrivent, Maja habillée d'un croisement entre une culotte et un short, un tee-shirt noir avec écrit en grandes lettres blanches JUS LIV (?) et d'une veste en cuir. Ses yeux bien marqués grâce au maquillage, sa tenue et sa chevelure blonde lui donnent l'air très impressionnante.
Elle se met à danser d'une façon assez spéciale, un peu comme si elle courait sur place, qui donne vraiment bien.
It's So Easy est enchaîné avec Dance With The Devil, un grand coup de coeur pour moi.
It's So Easy + Dance With The Devil

Leur set se poursuit et le public (bourré ou non-bourré) est à fond, entraîné par Maja qui communique incroyablement son énergie et tord son corps "dans tous les sens" sur les chansons, avec sa cigarette dans les doigts sur une bonne partie du show. Better Off Dead
De très beaux moments tels que The No No Song (tout le public scandant les no no no...) et No One Sleeps When I'm Awake (c'est un de leurs plus grands tubes et ça se voit) sont vraiment à retenir.

Malgré l'état du public qui est poussé et écrasé par ceux "venus pour faire la fête" on a les étoiles plein les yeux et on essaie de profiter de leur show au maximum.
Leur concert passe très vite et une fois fini, on en veut encore plus.


The Sounds est vraiment un groupe à voir, tant leurs chansons sont plus percutantes en live.

  

The Sounds

samedi 30 juillet 2011

Le Cercle des Huit, Daniel Handler

C'est inévitable : ce livre sera vendu comme un livre trash. La plupart des lecteurs feuilletteront les premières pages sans vraiment les lire, pendant que les hôtesses de l'air rappelleront les mesures de sécurité et, une fois en vol, ils les auront oubliées pour s'intéresser au journal intime lui-même, c'est-à-dire au début de tout. Peut-être regarderont-ils avec dédain mon nom sous l'introduction, s'attendant à des excuses ou à des suppliques. Je n'ai ni les unes ni les autres en magasin.

C'est ainsi que Flannery Culp introduit son journal intime, publié dans le but de justifier le crime sanglant qu'elle a commis.
Dès les pages suivantes, le lecteur est plongé dans l'univers d'une fille de Terminale, où tout se bouscule, se précipite et où elle sombre progressivement dans la folie pour en arriver au drame final.
Cependant, ce livre serait sans doute presque banal s'il n'était pas écrit avec un style aussi original que celui de Daniel Handler, qui fait de cette oeuvre un Attrape-coeurs moderne, mais en bien plus dramatique. Ainsi, malgré le côté inquiétant de la narratrice, nous nous attachons à elle jusqu'au bout, lui excusant presque son crime et se demandant ce que nous aurions fait en ayant vécu la même chose.
S'ajoute enfin une révélation finale qui bouleverse beaucoup notre vision de l'héroïne, et nous pousse à relire une seconde fois l'ensemble du livre afin d'y trouver les indices qui auraient pu nous faire la deviner.

Pour conclure, ce roman, à l'instar des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, série pour ado également écrite par Handler sous le pseudonyme de Lemony Snicket, est tout simplement unique et extrêmement fort.